Le budget primitif 2019 de la ville s’éléve à 43,1 M€pour le fonctionnement (+1,36%), 17,9 M€ pour l’investissement. «Son objectif est de préserver l’atttactivité de la ville, la qualité du service public local, avec des investissements majeurs dans le domaine de l’éducation, de la culture. On a retrouvé la stabilité en espérant que rien ne viendra troubler nos efforts » espére Bernard Gauducheau (UDI), maire de Vanves qui s’est félicité d’un climat plus favorable dans les relations Etat-Collectivités locales, le gouvernement ayant l’air de mieux considérer les élus comme de véritables interlocuteurs
Bertrand Voisine, maire adjoint aux finances est entré dans le détail des dépenses et recettes de fonctionnement et d’investissement. Pour ces dernières, le montant des travaux s’élévent à 10,1 M€ avec plusieurs opérations prévues, sachant que des chantiers sont cours ( Tribune du PMS A.Roche, Médiathéque au rez-de-chaissée de l’ilmmeuble Legrend à l’angle Mary Besseyre/Guy Mocquet) , des projets vont s’engager (nouveau centre technique municipal, rénovation et agrandissement école du parc ): la rénovation du pavillon Potin où était installé le secrétariat du stade de Vanves avant il ne déménage à la piscine, le réaménagement et le reverdissement de l’allée principale du cimetière, l’enfouissement des réseaux rues Henri Martin, Hoche, Marcel Yol, la ville va financer la restauration du bas relief du XVIe siécle appartenant à la ville et provenant de l’église Saint Remy, représentant « le baiser de Judas et le Christ au prétoire ». Elle va participer pour 1 M€ au projet de reconstruction des installations sportives du lycée Michelet
Beaucoup de dépenses concernent des renouvellements de matériels (matériel son, lumière et rideaux à Panopée, Nouvel écran pour le Cinéma au Théâtre, matériels sportifs pour les écoles), des travaux de rénovation (aires de jeux dans les écoles et créches, jardin pédagogique Gambetta), de sécurisation (installation de clôture occultante entre l’école larmeroux et le pavillon Larmeroux, renforcement réseaux électriques des écoles…), d'accessibilité, hygiéne-sécurité
L’opposition socialiste qui n’a pas voté le budget n’a pas été tendre : «Tout d’abord, si vos budgets étaient contraints cela n’était pas essentiellement dû à une ponction plus importante de l’Etat sur les collectivités (baisse des dotations et hausse de la péréquation), contrairement à ce que vous affirmiez jusqu’en 2017, mais bien à une hausse des emprunts et des charges financières ces dernières années, entraînant une diminution de l’autofinancement et de l’épargne nette !» a déclaré Anne Laure Mondon (PS) en indiquant que, après plusieurs années de baisse, la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) est dorénavant relativement stable, la Ville n’a pas été contributrice au FSRIF (Fonds de Solidarité de la Région IDF) depuis 2016 et a vu sa contribution au FPIC (Fonds de Péréquation Intercommunale) passer d’environ 900.000 € en 2016 à environ 200.000 € depuis 2017 - «Cette baisse des ponctions de l’Etat sur les collectivités devraient donc, si l’on suivait votre raisonnement, nous laisser davantage de marges de manœuvre» - mais supporte un encours de la dette de 13,08 M€ compte tenu des emprunts passés, malgré l’affectation d’une partie de la vente des terrains Aristide Briand à hauteur de 12 millions d’€ au désendettement de la Ville, avec un faible autofinacement depuis 2014 (1,93 millions d’€, contre 2,4 millions d’€ en 2014, 2,9 millions en 2016 ou 2,23 millions d’€ en 2017). «Malgré tout la Ville continue à mener une politique d’investissement inadaptée à ses capacités d’emprunt et d’épargne. Les travaux et équipements budgétisés pour 2019 représentent ainsi 10,1 M€ (9,1 en 2018… Nous nous demandons donc comment la Ville les financera auxquels doivent être ajoutés les 5,9 millions d’€ de reports de l’année 2018, sans recourir à l’emprunt et continuer à alimenter le cercle « vicieux » emprunts / charges financières / diminution de l’autofinancement et de l’épargne nette ?».
Bien évidemment, elle n’en a pas moins relévé la mutualisation de l’Espace Santé avec Issy les Moulineaux coûte 60.000 € par an à la ville et engendre une perte de recettes de l’ordre de 23.000 €. « Dans le même temps les recettes de fonctionnement attendues sont de 7.500€ dans le BP 2019 alors qu’elles étaient de 31.000€ dans le Compte administratif de 2018…Pourquoi ne pas avoir renforcé et développé l’ESJ de Vanves, garantissant la pérennisation d’un lieu plébiscité par nos jeunes, leurs parents et les personnels médicaux des établissements scolaires, au lieu de payer une participation de 60.000€ pour la délocalisation de ce lieu ! Un service en moins pour nos jeunes sur notre commune, moins de recettes et plus de dépenses…» a-t-elle constatée. « Vous avez oublié les 90 000 € de salaires » a répliqué Bernard Gauducheau.
«Ce budget est équilibré, mais sans ambition. Vos choix seront proposés lors la campagne. Il ne fait que gérer les affaires courantes » a constaté Jean Cyril Le Goff (LREM). «S’engager sur une médiathéaue, l’éducation, la culture, c’est loin de gérer les affaires courantes. C’est un budget d’avenir, de projets, ambitieux pour l’avenir de Vanves qui est une ville qui se développe plutôt bien » a répondu le maire